En tant qu’individus et en tant que société, nous devons prendre la responsabilité de nos forêts afin de veiller à ce que les mesures les plus pratiques, économiques et écologiques soient prises pour les protéger. Tout d’abord, il est nécessaire de s’interroger sérieusement sur ce fait défaut, après des décennies d’investigation sur les causes des incendies, sur l’impact des incendies sur l’environnement, les possessions et la santé des populations, et après avoir mis tant d’efforts à la prévention des incendies.
Jusqu’à présent, le contrôle des feux des forêts a été basé sur des modèles théoriques et/ou traditionnels, mais les données négatives (nombre d’incendies/an et surface brûlée en hectares) déclarées par « Forest Fires in Europe » réclament de nouvelles études pour une approche novatrice en utilisant de nouvelles techniques pour prévenir l’amorce et la propagation des incendies de surface et la sensibiliser les populations aux « risques feux de forêt ».
Au cours des dernières années la Commission Européenne a hissé les feux de forêt plus en avant dans l’agenda politique, se concentrant davantage sur la prévention et l’adaptation de nos forêts aux défis résultant des changements climatiques. Mais les résultats obtenus par ces efforts ont été très faibles pour les pays sud méditerranéens. En effet, le nombre de feux et les surfaces brulées ont augmenté ces dernières années (source : EFFIS), malgré les efforts conséquent (matériels et humains) consentis dans la prévision et le contrôle des feux.
Les questions abordées au sein du projet CypFire étaient les suivantes.
1. Comment sortir de cette impasse ?
Il est nécessaire de modifier ou d’améliorer les approches traditionnelles de lutte contre l’incendie, en se basant sur la coordination du processus d’alerte, sur l’adaptation ou la création de protocoles communs, sur le développement d’une plate-forme commune à un niveau transfrontalier.
2. Comment changer l’approche actuelle de la défense contre l’éclosion et la progression des feux de forêt ?
Le projet CypFire a proposé une nouvelle technique de contrôle, basée sur l’utilisation d’une barrière de plusieurs rangs de cyprès (Cupressus sempervirens var. horizontalis), qui puisse réduire l’impact négatif des feux de surface sur l’économie rurale, sur la protection des sols, sur la santé publique et sur la beauté du paysage méditerranéen.